Mesdames, messieurs, chers amis..., très chers camarades !

Le reportage que vous allez voir, en grande avant-première, est incontestablement une performance. Avec peu d’argent mais beaucoup de talents, Yannick Bovy et Mathieu Sonck sont parvenus à réaliser un très bon documentaire, une œuvre de salubrité politique qui devrait être promotionnée partout et en tous lieux. Ce ne sera malheureusement pas le cas : comme ce film est à la fois efficace et intelligent, ses principaux protagonistes (membres éminents et proéminents du PS) feront tout pour en organiser le boycott, croyez-moi. Il dépendra donc de vous tous, de nous tous, qu’il n’en soit pas ainsi et qu’Avanti popolo ! devienne un grand succès public. Ce serait mérité.

Car ce film, belgavox, n’est pas un pamphlet anti-PS. C’est d’abord un appel à questionner le socialisme de gouvernement, ici, chez nous. C’est-à-dire à nous questionner nous-mêmes sur ce que le socialisme n’est pas et sur ce qu’il devrait être. Le film pose indirectement la question de la rupture avec l’économie de marché, le capitalisme dans sa phase irrémédiablement catastrophique -qu’il revête les habits outranciers de l’ultralibéralisme ou les habits rapiécés du libéralisme social -dont le PS constitue l’aile gauche.

Alors, vous allez vite vous en apercevoir, ce questionnement essentiel est ici abordé sans académisme, sans simplisme, sans pathos. Disons qu’à force d’impertinence, il en arrive à être drôlement pertinent.

Mesdames, messieurs : en venant, de votre propre chef, assister à cette projection organisée par ATTAC-Bruxelles, vous avez décidé de vous faire du bien. C’est tout le mal que je vous souhaite, en espérant que ce film vous décidera à vous investir dans la dynamique des combats présents et à venir, à bouger avec nous. Bref à vous avancer...

Alors, très chers amis, très chers camarades... AVANTI !